Vacances et maladie chronique, ce sont les associations de patients qui en parlent le mieux

Tout au long de l’année, nous demandons aux 25 000 personnes membres du Chronic Panel de répondre à nos questions et d’exprimer leur opinion, leur vécu sur leur traitement, leur parcours de soins, le système de santé… Pour cet été, nous inversons la donne.

En effet, à l’heure où juilletistes et aoûtiens vont bientôt se croiser sur les routes et dans les airs, il nous semblait intéressant de revenir sur quelques grands points autour de la relation maladie chronique et vacances tout en vous proposant quelques rappels pratiques et éléments de réponses aux questions qu’une personne touchée par une maladie chronique peut se poser, vis-à-vis des vacances et des voyages que ceux-ci soient en France ou à l’étranger.

 

« Oublier » la maladie pour se retrouver

Eh oui, ça peut paraître évident mais les personnes touchées par une maladie chronique ont également le droit à des vacances et celles-ci sont l’occasion d’oublier, un peu, la maladie pour se retrouver, redécouvrir son corps et en profiter.

Qu’il s’agisse de profiter de quelques jours ou de quelques semaines pour reprendre une activité physique modérée, ou de s’échapper de ses pensées face à de sublimes paysages, les vacances doivent permettre à chaque personne de souffler et de s’éloigner du quotidien.

Certes la maladie est toujours présente mais avec quelques bons réflexes, un peu de surf sur le web et les conseils de son médecin, il est possible de partir au loin. Exemples avec le diabète, l’insuffisance rénale ou encore la BPCO.

 

Jamais sans mon smartphone…

Nul besoin d’appeler votre médecin chaque jour pour que votre smartphone vous soit utile. Vous pouvez commencer par y noter vos différents traitements, les coordonnées des médecins spécialisés correspondant à votre maladie dans la région où vous résiderez, ou, encore plus simple, faire appel aux plateformes de prise de rendez-vous en ligne (Doctolib, MonDocteur…) pour trouver celui qui est le plus prêt de votre lieu de villégiature et ainsi avoir l’esprit serein.

Votre smartphone vous permettra également de dénicher les trucs et astuces des associations de patients.

 

Partir en vacances avec le Mémo du Diabète Lab

Pour les personnes diabétiques, nous conseillons de vous rendre sur le site de la Fédération Française des Diabétiques. Un article dédié, Mon traitement en voyage (https://www.federationdesdiabetiques.org/diabete/traitements/voyage), vous aidera à ne rien oublier durant les préparatifs et vous fournira également des conseils pratiques pour l’ensemble de votre séjour.

Bonus, cet article vous propose un lien direct. vers le Mémo spécial vacances du Diabète Lab, le vrai guide pratique du voyage pour les personnes touchées par le diabète.

 

Face au diabète, protégez vos pieds

Les vacances sont propices aux promenades pieds nus sur la plage, la pelouse… Mais le diabète fragilise vos pieds alors protégez-les en portant des chaussures à large bord, pour éviter les chocs, et qui ne compressent pas.

 

Être dialyser même à l’étranger avec Renaloo et IDO Tourisme

Si conjuguer insuffisance rénale et voyage peut paraître compliqué lorsque l’on est dialysé… c’est toutefois réellement envisageable et c’est sur le site de l’association Renaloo qu’on l’apprend (http://www.renaloo.com/actualites2/les-dernieres-actualites-liste/412-dialyses-et-vacances-un-voyage-a-bien-organiser).

On y découvre que Régis Volle, ex-président d’une autre association de patients insuffisants rénaux, a créé, il y a déjà quelques années, ce qu’il faut appeler une agence de voyage associative : IDO Tourisme (http://www.idotourisme.com). Cette association fonctionne comme une agence de voyage et se charge de monter un vrai programme de vacances mais en y intégrant :

  • la réservation des séances de dialyse dans un établissement de qualité, sous réserve de disponibilité, et le plus proche possible du lieu d’hébergement,
  • le transfert des informations médicales du centre d’origine au centre d’accueil,
  • les renseignements adéquats pour les formalités administratives,
  • la réservation d’un VSL entre le lieu de vacances et le centre de dialyse d’accueil,

De plus, elle propose un annuaire en ligne des centres de dialyse à travers le monde pour ceux qui veulent monter leur propre programme de voyage.

 

BPCO, inspirer, souffler avant de décoller avec la Fondation Européenne sur le Poumon

Pour une personne touchée par une BPCO, le premier réflexe en cas de vacances est de s’interroger sur sa destination et surtout s’il est possible de prendre l’avion.

De fait, comme nous l’apprend la Fondation Européenne sur le Poumon (European Lung Foundation http://www.europeanlung.org) à partir de 2 400 mètres d’altitude le niveau d’oxygène dans les avions baisse de 15 %. Dans la majeure partie des cas, aucun problème. Mais pour les personnes touchées par une insuffisance respiratoire, la BPCO… il est nécessaire de prendre un avis médical voire de réaliser un test d’hypoxie.

Celui-ci permettra de déterminer si un complément d’oxygène est nécessaire pour voyager sans problème.

Pour découvrir comment se réalise ce test, direction l’article dédié de la Fondation européenne sur le poumon (http://www.europeanlung.org/fr/maladies-pulmonaires-et-information/voyages-en-avion/pouvez-vous-prendre-lavion).

 

La Carte européenne d’assurance maladie, votre passeport santé dans 32 pays

Dernier conseil, si vous voyagez au sein de l’Union européenne, vous pouvez demander à votre Caisse d’Assurance Maladie de vous délivrer une Carte européenne d’assurance maladie. Grâce à elle, vous pourrez bénéficier des soins de santé publics dont vous auriez besoin lors d’un séjour temporaire dans l’un des 28 États membres de l’UE, en Islande, au Liechtenstein, en Norvège ou en Suisse, selon les mêmes conditions et au même tarif (gratuit dans certains pays) que les personnes assurées dans ce pays.

Vous l’avez compris, aujourd’hui vacances et maladie chronique sont très souvent conjugables et les premières sont mêmes bénéfiques non seulement pour le moral mais aussi pour la santé et il suffit d’en parler un peu avant avec son médecin pour l’envisager sereinement.