Les malades chroniques et leur alimentation

Chronic Panel, développé par B3TSI, a réalisé un flash opinion sur l’alimentation et la santé auprès de 1 132 malades chroniques, hommes et femmes âgés de 18 à 74 ans. Cette étude, qualitative et quantitative porte sur l’impact de l’alimentation sur la santé des patients atteints de maladies chroniques et les moyens consacrés pour adopter une bonne alimentation.

Le régime, pas encore dans les mœurs

Les patients chroniques ont-ils des problèmes de santé ayant une incidence sur leur alimentation ? Il semblerait que non avec seulement 12 % des interrogés qui souffrent d’allergies ou d’intolérances diverses bien que ce phénomène tende à se développer avec les différentes intolérances au gluten ou encore au lactose. S’ils sont une majorité à ne pas avoir de problèmes de santé relatifs à l’alimentation, ils sont nombreux à ne pas suivre de régime spécifique (89 %) alors que 11 % décident de suivre, au quotidien, un régime sportif ou amincissant !

Paradoxalement, alors qu’on constate que les répondants tendent à ne pas faire de « privation alimentaire », 96 % d’entre eux admettent que l’alimentation a une influence directe sur leur santé et, dans la continuité, 86 % des 1 132 interrogés font attention à ce qu’ils mangent.

 

À une époque où l’image et le paraître investissent les réseaux sociaux, ce sont, sans surprise, les jeunes entre 18 et 29 ans qui prennent le plus soin de leur ligne et plus particulièrement les jeunes femmes.

Les 45-59 ans sont, au contraire, moins préoccupés par les conséquences d’une mauvaise alimentation sur leur santé, les hommes en particulier.

 

 

Le rapport à la gastronomie, une histoire de génération…

Les Français et la restauration, c’est une grande histoire d’amour, les patients questionnés n’y échappent pas. Mais comment se comportent-ils au restaurant et quelles sont leurs habitudes ? La rupture risque-t-elle d’être consommée ?

Manger oui, mais manger bien ! Pour 67 % des interrogés, il est important de manger un plat nutritionnellement équilibré au restaurant. Il subsiste néanmoins un fossé générationnel et pas des moindres : 78 % des 60-74 ans y accordent de l’importance contre seulement 54 % des 18-29 ans.

 

Ces statistiques s’inversent à la seconde partie de l’étude : les jeunes sont 40 % à penser qu’il est plus facile de manger sainement au restaurant que chez eux et les séniors, sont seulement 13 % à le penser.

Ces chiffres s’expliquent par une volonté des séniors d’accorder une importance primordiale aux repas et à la qualité des éléments choisis. A l’inverse la nouvelle génération aura tendance à la négliger, davantage pressée par le temps et pour cause de petit budget/manque de savoir-faire.

 

Comme dit précédemment, les femmes tendent à s’impliquer plus sérieusement dans leur santé par le biais de leur alimentation. En effet, à la question « désireriez-vous connaître les apports énergétiques/nutritionnels de vos plats ? » elles sont 69 % à le vouloir contre 58 % d’hommes.

Ceci se confirme avec une volonté générale (70 %) de disposer d’un menu qui permet de choisir des plats en fonction des besoins nutritionnels du moment, avec jusqu’à 76 % pour les femmes, contre 63 % pour les hommes.

En outre, la France reste un pays gastronomique avec 39 %, soit 441 personnes qui cherchent le meilleur compromis plaisir/santé et 56 % qui souhaitent en priorité se faire plaisir, privilégiant le critère « goût » plutôt que « sain ». Il est intéressant de constater qu’à l’instar de leur manque de préoccupation vis-à-vis de leur alimentation, ce sont les hommes qui préconisent ce point de vue gustatif.

Malgré tout ça, que les restaurateurs se rassurent ! 40 % du panel estime que la qualité des plats servis dans les restaurants français a augmenté (dont 36 % fortement), 43 % qu’elle n’a pas bougé et seulement 17 % qu’elle a diminué.

 

Que pensez-vous de la qualité des plats servis dans les restaurants français ?

 

… Mais aussi de culture

Les interrogés mettent un point d’honneur à allier santé et alimentation, sans pour autant se priver ou se forcer à faire des régimes spécifiques pour être en bonne santé.

Ils ont néanmoins conscience que santé et alimentation sont liés et, selon les générations et le sexe, accordent une importance relative à ce qu’ils mangent. Les 18-29 ans sont les plus intransigeants tandis que les 45-59 ans sont eux, les plus conciliants.